J'ai eu la chance de participer en mai 2004 à un voyage d'une semaine en Cappadoce. Nous avons parcouru la Cappadoce, par monts et vaux, le plus souvent à pied ; il s'agissait surtout de retrouver des monastères, chapelles et églises des premières périodes chrétiennes. Vous trouverez dans ce site un exemple de fresques expliquées.
Ce voyage fut aussi l'occasion de rencontrer, hélas trop hâtivement, quelques hommes et femmes habitant ce pays. Avec leur autorisation j'en ai pris quelques un(e)s en photos. En voici une galerie.
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Une femme utilise son âne pour transporter sa fillette. Elles posent devant des habitations troglodytes dans le bourg de Uçchisar.
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Dans les champs, nous n'avons vu travailler que des femmes. Ici nous sommes dans la vallée de Belisirma du nom actuel du bourg situé en aval ; il s'appelait Sélime du temps où les habitants du village étaient de langue grecque.
Ces femmes ont été fières d'attirer notre attention et heureuses de se laisser photographier. Tous les islams ne se ressemblent pas.
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En amont, la rivière circule dans une gorge étroite et profonde. Mais ici la vallée est élargie,ce qui lui permet d'être amplement cultivée, d'autant plus que l'eau abondante permet une irrigation qui constitue une richesse dans la région.
Ici un beau potager va fournir de quoi préparer ce soir un bon repas.
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Pendant ce temps, quelques hommes passent. Souvent, comme ici, ce sont des vieux ; peut-être les plus jeunes sont-ils à l'étranger, en Allemagne, comme travailleurs immigrés pour envoyer de l'argent au pays.
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D'autres s'occupent des transports lourds, soit pour aller au marché, soit pour apporter les outils aux champs.
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Comme partout, les gamins sont heureux de courir la campagne, éventuellement d'aller voir ce que peuvent faire ces touristes qui arpentent leur vallée en entrant des trous bizarrement décorés.
Enfin, quand je dis "gamins", je veux dire "garçons", car on ne voit guère les filles, ou alors seulement par les fenêtres ouvertes des cuisines ….
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Le second artisanat de Cappadoce, celui du travail de la soie, emploie surtout des jeunes femmes, sauf bien sûr aux postes commerciaux et de direction.
Nous avons visité deux ateliers, à gauche celui du bourg de Mustafapacha situé dans un ancien caravansérail, à droite un de ceux de la ville d'Avanos situé dans une usine moderne à touristes.
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La première étape est d'élever les chenilles nourries aux feuilles de mûrier jusqu'à ce qu'elles s'enferment dans leur cocon pour se transformer.
La seconde étape; que l'on voit ici consiste à tuer les chrysalides en les ébouillantant pour dévider le fil de soie dont elles se sont entourées.
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La troisième étape consiste à filer cette soie pour constituer des écheveaux. L'outil adapté, ci contre est le rouet.
Le résultat est montré dans les deux photos ci-dessous. À gauche, les écheveaux ont gardé la forme de la roue du rouet ; à droite, les écheveaux pendent en torsade.
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Pendant la quatrième étape, les écheveaux de soie sont ensuite teints pour obtenir une palette impressionnante de couleurs. Nous n'avons pas pu visiter un atelier de teinture. |
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Cette vue générale est celle de l'atelier de Mustafapache. Ce grand métier permet de tisser un tapis de grande largeur. Ici il s'agit d'une tapis de laine, plus facile et plus rapide à réaliser.
La femme choisit les brins de laine, parmi ceux pendus au-dessus d'elle, en fonction du modèle attaché à sa droite et reproduit en haut.
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Cette ouvrière prépare ses brins et saisit la trame pour fabriquer son tapis de laine en suivant le modèle situé devant elle.
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Ce second atelier est celui de Avanos. Ici les trois métiers sont de petite largeur mais ils sont fait pour tisser des tapis de soie avec une chaîne et une trame extrêmement fines permettant une grande densité de nœuds. Ce "petit" tapis de soie à droite sera plus long à fabriquer que le grand tapis de laine ci-dessus.
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Ici pendant la pause un métier montre un tapis en cours de fabrication.
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De sa main droite, la tisseuse prend des fils de trame et les serre ; ce qui permet de glisser derrière le brin avec la main gauche. Ensuite la femme fera le nœud et tranchera le brin.
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Cette photo montre de plus près les mains d'une tisseuse. On voit bien les fils serrés pour permettre le passage du brin avec la main gauche. Ce fils beige se voit sous la main gauche.
En bas, on voit les nœuds déjà tassés, dont les brins ne sont pas encore coupés à raz.
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Une fois qu'une rangée de nœud est réalisée, l'ouvrière prend une sorte de raclette pour les tasser afin de donner un aspect homogène et serré.
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La première ressource animale de la Cappadoce est constituée de nombreux troupeaux de moutons qui semblent se régaler d'une herbe pourtant rabougrie sur cette terre aride.
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Quelques bêtes, plus curieuses que les autres, s'arrêtent pour vérifier si les touristes sont des humains comme les paysans turcs locaux.
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De nombreux ânes accompagnent les paysans (et les paysannes ?) dans leur labeur. Ici cette ânesse a encore sur le dos la charge qu'elle a portée sur le chemin ; pour l'instant elle fait une pause en grignotant un peu d'herbe.
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Au détour d'un tournant du chemin à la sortie du village de Soganli, quelques femmes attendent les touristes pour leur proposer une promenade à dos d'ânes afin de faire le tour de la vallée et de ses églises troglodytes.
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Pendant ce temps le cheval qui tire habituellement la charrette pour faire un circuit analogue sur la route. Par chance, c'est l'heure du repas des riches touristes, aussi le cheval a-t-il le droit à son repas, la tête dans le seau d'avoine.
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